Véronique Michel ou l’insatiable appétit d’apprendre

Diplômée de l’École du Louvre et agrément de Guide-Conférencier en poche, elle accompagne, pendant ses années d’études, des groupes à l’étranger, travaille dans une galerie d’art moderne et contemporain à Paris pendant 8 ans, et s’installe à Barcelone en 1996. Elle partage depuis lors sa passion et ses savoirs sur l’art, l’histoire, les religions et bien d’autres domaines. Petit questionnaire à la Proust réinventé !

L’école du Louvre, qu’est-ce que cela signifie pour toi ? Une révélation ! On entre aveugle, en pensant étudier uniquement... l’histoire de l’art. Mais ce sont des mondes infinis qui s’ouvrent à toi. C’est un voyage dans les civilisations par les sciences humaines, car tout est connecté. Histoire, géographie, géopolitique, philosophie, spiritualités… On cherche à explorer et repousser les frontières des savoirs.

As-tu une spécialité ? Oui, l’art préhistorique. J’avais d’ailleurs le projet - qui fait souvent sourire - de faire une thèse rapprochant l’art préhistorique et l’art contemporain.

Quelle période de l’histoire préfères-tu ? Toutes ! Je n’ai pas de période de prédilection. Chaque époque porte en elle le germe de la suivante. Les germes de la nôtre sont dans les choix d’hier. C’est une chaîne ininterrompue et c’est ça qui me passionne.

Comment vois-tu Barcelone ? Barcelone est un musée à ciel ouvert de la Révolution Industrielle et de la période médiévale. Une histoire exceptionnelle et richissime. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle avec Barcelone Accueil seront proposés des parcours chronologiques permettant de comprendre le passé de la ville, ses connexions avec le reste du monde et son histoire contemporaine.

Un lieu à recommander ? Deux en réalité ! Le monastère de Pedralbes, pour la sérénité qui s’en dégage. Et le MNAC (Musée National d’Art de Catalogne) pour ses riches collections allant de l’art médiéval à l’art moderne.

Ton appétit de savoir est insatiable, comment le nourris-tu ? L’École du Louvre est une telle ouverture sur le monde que lorsqu’on la quitte, le « virus » de la curiosité reste. C’est du 24h sur 24. Je suis toujours en train d’écouter ou de lire quelque chose en lien avec les sujets qui me passionnent. Un tiroir en ouvre un autre, c’est une chaîne sans fin ! Un exemple concret : parler d’art ancien ou contemporain mène à réfléchir au fait religieux, à l’histoire, aux sociétés, aux modes de pensées ... Il faut être attentif au passé, mais aussi à l’actualité et ne pas oublier qu’« aujourd’hui » contient les germes ... de demain !